Vivre à Tarbes
Tarbes, ancienne capitale de la Bigorre – un comté historique des Pyrénées françaises et de la Gascogne – est la ville-préfecture des Hautes-Pyrénées et le chef-lieu de la région Occitanie. La ville se situe sur la rive gauche du fleuve Adour, un cours d’eau emblématique pour la région.
La géographie tarbaise, indissociable de l’Adour
Ce long fleuve du Sud-Ouest de la France prend sa source dans les Pyrénées centrales près du col du Tourmalet, juste au sud du pic du Midi de Bigorre, et coule en courbe, au nord puis à l’ouest, pour entrer dans le golfe de Gascogne en dessous de Bayonne, après un parcours de 335 km. Drainant un bassin de 15 000 km2, le fleuve Adour traverse la pittoresque vallée de Campan et, après avoir traversé Bagnères-de-Bigorre, traverse la plaine de Tarbes. Au-delà de Tarbes, le fleuve alimente de nombreux canaux d’irrigation, dont le plus important est le canal d’Alaric, qui suit la rive droite. Dans les Landes, l’Adour coule vers l’ouest et le sud-ouest et est rejoint à gauche par plusieurs affluents – le Larcis, le Gabas, la Louts, le Luy et le Gave de Pau –, et à droite par la rivière Midouze. Navigable en amont de Dax, l’Adour pénètre dans la baie par un estuaire rendu dangereux par un banc de sable mouvant.
Tarbes et son histoire souvent mouvementée
Tarbes est une ville qui, au cours de son Histoire, aura connu de nombreuses souffrances. Comme plusieurs villes françaises et européennes, elle a notamment connu l’occupation romaine. C’était à l’époque une ville d’une importance considérable, notamment sur le plan économique. Après les Romains, Tarbes est passé pendant un certain temps sous le joug des Arabes. Au 10ème siècle, la ville devient la capitale de l’ancien comté de Bigorre. Puis, pendant la Guerre de Cent Ans (1337-1453), elle est prise par les Anglais. D’autres souffrances la marqueront, en particulier à la fin du 16ème siècle, lors des guerres de religions. En 1814, le duc de Wellington, commandant les forces britanniques, remporte une bataille contre les troupes françaises près de Tarbes.
Economie et démographie
L’arrivée des chemins de fer favorise le développement industriel de Tarbes. La ville compte notamment des usines de génie électrique. L’économie tarbaise est également tirée vers le haut par le secteur aéronautique. La ville n’est pas seulement la préfecture du département, elle en est aussi le cœur commercial. Sur le plan démographique, Tarbes se distingue d’autres grandes villes françaises, où l’on observe une pousse démographique quasi constante depuis des années. La ville-préfecture des Hautes-Pyrénées a par exemple vu le nombre de ses habitants baisser de 3 000 lors du recensement de 2016, réalisé par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Cette baisse s’observe dans pratiquement tout le département des Hautes-Pyrénées, avec tout de même des contrastes entre communes ou secteurs. La baisse de la population tarbaise est en réalité symptomatique des grandes villes en général, où une partie des habitants privilégie les quartiers en périphérie. Le dépeuplement de Tarbes s’explique aussi par le fait que la ville manque de foncier, estime Gérard Trémège, le maire. « Le phénomène est le même à Pau et dans beaucoup de villes moyennes », précise l’édile LR…mais la ville de Tarbes dispose toutefois de nombreuses écoles.